Au moment de la souscription à un crédit immobilier, l’emprunteur définit les modalités avec la banque. Pour certains cependant, le remboursement des mensualités dès les premiers mois peut être difficile. C’est souvent le cas lorsqu’il faut en même temps payer le loyer ou financer des travaux. En de pareils cas, l’emprunteur peut négocier les modalités de remboursement et opter pour un prêt différé. Et ce, afin de reporter le paiement des mensualités et/ou des intérêts.
Contrairement à un prêt différé, les conditions de remboursement du crédit immobilier sont généralement précisées avec l’offre. La banque y renseigne la date de paiement de la première mensualité, l’échéancier ainsi que le montant des mensualités.
Néanmoins, les cadres réglementaires en vigueur prévoient que le premier paiement doit avoir lieu au plus tôt 30 jours après. Ce délai est compté à partir de la date de versement du capital emprunté à la banque. La date de remboursement des premières mensualités dépend ainsi de celle du déblocage des fonds :
En principe, le paiement de la première mensualité a lieu dans le premier mois qui suit la signature de l’acte de vente chez le notaire. Les banques restent toutefois ouvertes à des négociations :
Le différé de remboursement d’un prêt immobilier indique la période pendant laquelle l’emprunteur n’effectue aucun remboursement. On parle également de franchise. Selon le contrat conclu avec la banque, il peut aussi éviter le paiement des intérêts. En revanche, le paiement de l’assurance emprunteur sera maintenu à chaque échéance.
Les clients peuvent obtenir un prêt différé pour la construction d’une maison, le financement de travaux ou l’acquisition d’un bien VEFA. Ils peuvent alors choisir entre deux types de différés : un prêt immobilier avec différé partiel ou total.
Dans le cas d’un différé total, le client ne paie ni le capital ni les intérêts, mais uniquement l’assurance du prêt. Par conséquent, il effectue le remboursement du prêt, du capital et des intérêts, à la fin de cette période.
Souscrire un prêt immobilier avec différé partiel permet à l’emprunteur de rembourser uniquement les intérêts et de payer l’assurance. Ces remboursements s’effectuent pendant la période négociée avec l’établissement de crédit. Ce n’est qu’à la fin de la période de différé qu’il commence à payer le capital, en plus des intérêts.
Le différé de remboursement d’un prêt immobilier entraîne des frais, appelés intérêts intercalaires. Ils s’appliquent notamment pour les prêts avec un remboursement différé total.
En effet, bien que l’emprunteur ne s’acquitte de rien durant la période de différé, les intérêts sont toujours considérés par la banque. Ceux qui n’ont pas été payés pendant le différé s’ajoutent au capital restant dû.
Au terme de cette période, le client devra donc payer les mensualités. Ces dernières incluent le capital dû et les intérêts d’emprunt ainsi que les intérêts intercalaires.
Le montant des intérêts intercalaires dépend :
Pour le calculer, les banques peuvent utiliser la formule suivante :
Mensualité des intérêts intercalaires = (Montant débloqué X Taux du prêt)/12
Soulignons toutefois que la formule diffère d’une banque à une autre. En effet, les réglementations existantes encadrent uniquement le calcul du Taux Effectif Global (TEG).
Il arrive que la banque définisse les intérêts intercalaires d’un prêt différé suivant :
Un prêt immobilier à remboursement différé constitue une alternative afin de diminuer les charges sur une période donnée. Il consiste à repousser la date de la première mensualité. Il faut toutefois tenir compte des frais intercalaires qu’il génère. Alors, dans quel cas faut-il demander un prêt différé ?
Un crédit à remboursement différé peut être intéressant :
Pour un investissement locatif, les banques accordent généralement un prêt à remboursement différé qui ne dépasse pas six mois. Il peut néanmoins être intéressant. L’idée est d’attendre que le logement soit occupé pour payer les premières mensualités.