Loyers impayés, troubles du voisinage, sous-location… nombreuses sont les raisons qui peuvent justifier l’expulsion d’un locataire. Malgré cela, le bailleur ne peut agir comme il le souhaite, même lorsque le locataire est en tort. Son seul recours est de saisir la justice pour entamer une procédure d’expulsion. Cette dernière peut durer des mois, d’où l’importance de bien suivre les différentes étapes légales sous peine de nullité.
Le premier conseil que l’on peut donner aux propriétaires-bailleurs est de toujours inclure une clause résolutoire dans le contrat de location. Ainsi, en cas de non-respect des termes établis, le propriétaire peut accélérer l’expulsion du locataire. Il doit toutefois respecter une procédure mise en place par la loi. Celle-ci comprend les étapes suivantes :
Si le bail de location ne contient pas de clause résolutoire, la procédure d’expulsion est la suivante :
Même si le juge se prononce, le locataire peut saisir le Tribunal de grande instance pour que son délai initial de deux mois soit prolongé. En fonction des cas, le juge peut accorder un délai de trois mois à trois ans de plus. Divers critères sont retenus pour la prise de décision. On peut citer les problèmes médicaux du locataire, son âge, sa situation familiale…
Par ailleurs, avant l’assignation du locataire en justice, le bailleur peut lui envoyer une lettre de mise en demeure. Il s’agit d’une option facultative.
Le jour de l’expulsion, seul l’huissier peut entrer chez le locataire. Si le bailleur décide d’entrer malgré l’interdiction, il s’expose à une amende d’environ 30 000 euros et une peine d’emprisonnement de 3 ans.
L’huissier, pour sa part, peut se présenter au logement entre 6 heures et 21 heures durant les jours ouvrables. Il n’est pas tenu de prévenir au préalable le locataire. Lorsque ce dernier accepte de quitter les lieux sans problème, l’huissier établit un procès-verbal qui contient un inventaire des meubles. Les clés lui sont ensuite remises.
Dans le cas où le locataire refuserait d’ouvrir la porte à l’huissier ou s’il est absent, l’huissier établit quand même un procès-verbal. Dans ce document, il fait état d’une tentative d’expulsion infructueuse. Le professionnel peut ensuite contacter les forces de l’ordre ainsi qu’un serrurier. Les meubles sont alors enlevés, la serrure remplacée et une affiche placardée sur la porte d’entrée principale.
Il faut souligner que même lorsque le bailleur est dans son droit d’expulser un locataire, il ne peut le faire durant la trêve hivernale. Celle-ci va du 1er novembre au 31 mars.
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