En France, les rapports locatifs sont régis par la loi du 6 juillet 1989. Même si cette dernière regroupe tous les termes essentiels, la loi Alur de 2014 est venue y apporter quelques améliorations. Elle se penche notamment sur les préavis du logement en cas de résiliation de contrat de bail. Elle s’intéresse aussi bien au congé donné par le bailleur que par le locataire. En voici les grandes lignes.
Avant la loi Alur de 2014, les délais de préavis imposés par la loi de 1989 étaient les suivants :
À cette époque déjà, les locataires avaient le droit de demander un préavis raccourci à un mois suite à différentes circonstances. C’est notamment le cas à l’occasion d’une perte d’emploi ou d’une mutation professionnelle.
L’attribution d’un revenu de solidarité active ou d’un revenu minimum d’insertion était également valable pour bénéficier d’un délai raccourci. Les personnes de plus de 60 ans qui devaient changer de domicile à cause de leur état de santé pouvaient également demander un préavis d’un mois.
Après la loi Alur, les délais initiaux sont restés les mêmes, mais les motifs valables à un préavis de bail d’un mois ont été rallongés.
Depuis les changements apportés par la loi Alur de 2014 et la loi Macron de 2015, les motifs justifiant une durée de préavis pour la location d’un mois sont les suivants :
Un non-respect du préavis induit une non-résiliation du contrat de location qui continue de prendre effet. Pour éviter pareil cas, bailleurs et locataires doivent respecter leurs obligations respectives.
Ainsi, que le congé émane du bailleur ou du locataire, la remise du congé doit se faire par le biais d’une lettre recommandée avec accusé de réception. Il est aussi possible de la notifier par acte d’huissier ou de la remettre en main propre, mais avec émargement ou récépissé du destinataire. Le délai de préavis court à partir de la date de réception du congé.
Il faut souligner que la loi Alur a également permis d’instaurer le préavis d’1 mois pour la remise de congé en cas de location meublée. Même les baux étudiant de neuf mois y sont soumis lorsque la résiliation vient du locataire. Quand il est issu du bailleur, le délai de préavis légal est de trois mois.
Durant le préavis donné par le bailleur, le locataire n’est tenu de payer que les loyers et charges relatifs au temps d’occupation réel du logement. S’il quitte les lieux avant la fin du préavis, il n’a plus à effectuer les paiements.
Et quand le préavis émane du locataire, ce dernier doit payer les loyers et charges qui correspondent à la durée légale du préavis. Sous réserve d’accord avec le propriétaire, il peut cesser de payer lorsque de nouveaux locataires intègrent les lieux avant la fin du préavis.
Pour aller plus loin :