Lors de la souscription d’un crédit immobilier, la banque laisse aux emprunteurs la liberté de choisir entre un taux fixe ou variable. Cependant, le choix ne doit pas se faire sans mûre réflexion. En effet, une mauvaise décision peut amener l’emprunteur à payer son crédit très cher.
Il s’avère ainsi important de s’informer sur le principe et les avantages de chaque option afin de faire un choix.
Pour un crédit à taux fixe, le taux est défini au moment de la souscription et reste le même pendant toute la durée du prêt. Il apporte ainsi une sécurité à l’emprunteur. En effet, ce dernier connaît le montant des mensualités, le coût total de son crédit et la durée de remboursement au moment de la signature.
Cette stabilité réduit également les risques et permet à l’emprunteur de mieux maîtriser son budget. En effet, même lorsque les taux immobiliers connaissent une hausse, la banque maintient toujours le taux fixé au départ.
La durée du prêt et le montant des mensualités changent uniquement en cas de renégociation avec l’établissement de crédit. Le client peut alors diminuer les mensualités ou réduire la durée du prêt. Rappelons toutefois qu’un crédit à taux fixe peut entraîner des pénalités en cas de remboursement anticipé. Ces pénalités peuvent s’élever jusqu’à 3 % du capital restant dû.
La durée d’un prêt à taux fixe varie de 5 ans à 30 ans. Le taux d’intérêt est défini en fonction de la durée du prêt, de la région, de l’apport personnel et du profil de l’emprunteur. Son âge, sa profession et ses revenus font partie des éléments pris en considération.
Dans le cas d’un prêt à taux variable, le taux fait l’objet de révisions périodiques. Il est indexé sur un indice choisi au moment de la souscription, et peut être revu à la hausse ou à la baisse. En général, les banques utilisent l’indice Euribor comme référence.
Un crédit à taux variable peut être intéressant en raison d’un taux de départ souvent moins élevé qu’un taux fixe. Cependant, le risque est qu’il évolue et surpasse ce dernier. Ce type de prêt est avantageux dans deux cas :
Le souscripteur de crédit peut aussi opter pour un prêt à taux capté. Dans ce cas, le taux d’intérêt est plafonné, à la hausse et à la baisse, ou uniquement à la hausse :
Les taux « capés +1 » et « capés +2 » sont majoritairement proposés par les banques. Ainsi, pour un prêt avec un taux d’intérêt de 2 % et un capé + 1, le taux varie entre 1 et 3 %.
L’objectif du crédit à taux variable capé est de réduire les risques liés aux fluctuations des taux immobiliers. L’autre option est de négocier les hausses afin de les appliquer sur la durée du crédit plutôt que sur les mensualités.
Il arrive que le client choisisse d’échanger le taux variable négocié au moment de la signature du contrat avec un taux fixe. L’idée est de profiter du taux attractif appliqué dans les premières années et de se protéger d’une éventuelle hausse des taux immobiliers.
Cette procédure est possible uniquement lorsqu’une clause du contrat l’autorise. Si tel est le cas, le client peut envoyer un courrier à la banque pour faire sa demande. En général, le passage au taux fixe s’effectue à la date anniversaire du contrat. Des frais sont à prévoir pour cette opération.
La banque peut accepter ou rejeter la demande de l’emprunteur. En cas de refus, il reste l’option du rachat de crédit par un autre établissement qui propose un taux compétitif. Le client peut également changer de banque.
Un crédit à taux fixe révisable donne accès à un taux fixe qui peut être révisé périodiquement. Ainsi, le client peut conserver un taux fixe sur une période préalablement définie (3, 5 ou 10 ans). Il a ensuite la possibilité de renouveler son contrat et de choisir entre un taux fixe ou un taux variable pour la période qui suit.
Un prêt à taux fixe révisable protège contre les éventuelles hausses du taux immobilier pendant la période où il est fixe. L’emprunteur peut ensuite passer à un taux variable afin de profiter des opportunités qui se présentent sur le marché. Cette démarche n’implique aucuns frais.
Avec un crédit à taux fixe révisable, le client peut rembourser son crédit par anticipation au moment de la période de renouvellement. Et ce, sans subir des pénalités.